Le 24 octobre, « la Dépêche » titrait son article « Quercy Blanc, que devient l’immense truffière ? » et écrivait « En arrivant sur les plateaux des communes de Bagat-en-Quercy, Saint-Pantaléon et Sauzet, la vue a de quoi surprendre. D’immenses parcelles ressemblant à s’y méprendre à une friche agricole s’étendent sur une centaine d’hectares. Dessus rien ne semble pousser sinon des herbes folles, et pourtant le tout est clôturé et grillagé. C’est là que se dresse la monumentale truffière … »
Le constat est bien réel, mais la suite de l’article laisse une grande part au promoteur et ne reflète que bien partiellement les revendications de l’Association « Quercy Blanc Environnement ».
En effet, d’une part, ces terres ont été acquises à des prix bien supérieurs à ceux du marché et proposées à la vente à des prix inaccessibles aux agriculteurs locaux (21000 € l’ha), cette culture truffière prend un aspect industriel et spéculateur, elle a des répercutions sur la faune, la flore et l’aspect paysager.
D’autre part, nous sommes surtout préoccupés par l’installation de grillages sur les périmètres des parcelles : 15 km de grillages déjà installés !
Ces grillages altèrent le paysage, encadrent des chemins de randonnée, bloquent les animaux ‘chevreuils, sangliers, …), etc …
Le promoteur ayant annoncé vouloir étendre des truffières sur 1000 hectares et le phénomène se généralisant ailleurs (Lalbenque par exemple), nous avons interrogé les services préfectoraux ainsi que les collectivités (Communautés de Communes et Communes).
Le préfet nous répond (9 nov. 18) : « les collectivités pourraient agir à travers les règlements de leurs documents d’urbanisme, si elles estimaient devoir mieux encadrer la pose de clôtures, notamment pour veiller au patrimoine paysager et naturel de leur territoire. »
Par ailleurs, il « demande au directeur départemental des territoires d’examiner avec les représentants de la profession agricole les conditions d’une réflexion sur les bonnes pratiques pour l’implantation de truffières, réflexion qui pourrait associer les collectivités et acteurs du territoire. »
Les ComCom du pays de Lalbenque/Limogne et du Quercy Blanc nous répondent de façon identique (4 mai et 5 juin 18): « les clôtures des truffières seront effectivement une des problématiques à prendre en compte dans le futur PLUi. Nous veillerons à aborder ce sujet lors de l’élaboration de ce document et à étudier les éventuelles possibilités de réglementation de ces clôtures offertes par le Code de l’Urbanisme. »
QBE attend des actes concrets et veille !
Ce que nous voulons, c’est l’interdiction pure et simple d’implantation de grillages autour de grandes parcelles.
Remarques:
- La photo date de 2018
- Les plants de chênes mycorhizés se voient bien avec leur bouteille d'eau, ce qui nous avait fait réagir à l'époque : (le vent et le propriétaire) les ont emportées.
- Actuellement, après deux étés secs, les plants ont disparus, morts ou restés de petite taille et perdus dans l'herbe, car, depuis, la végétation a gagné ...