COMMUNIQUÉ
Contre la création d'un ensemble commercial de 6 500 m2 supplémentaires à Labéraudie.
Alors même que la bétonisation tend partout à être limitée par une volonté de densifier les villes et par la présence de lois visant à préserver les milieux naturels, écosystèmes et zones humides, la ville de Cahors , en initiant ce projet d'ensemble commercial, s'inscrit à l’encontre des dynamiques alternatives actuelles d’aménagement du territoire.
En effet, l’artificialisation des sols découlant de la bétonisation dérègle le cycle de l’eau et entraine une perte de « services écosystémiques ». Ces services sont essentiels aujourd’hui face aux impacts du changement climatique : infiltration de l’eau dans le sol, rechargement des nappes, soutient à l’étiage (période de l'année où le niveau d'un cours d'eau est le plus bas), stockage de carbone, épuration de l’eau et de l’air etc... Ce dérèglement a des conséquences directes sur la capacité de résilience des territoires face aux épisodes climatiques extrêmes.
L'Etat, qui a rendu un avis négatif sur ce projet, dénonce l'ampleur des terrassements de nature à accroître le niveau de l'aléa « mouvements de terrain » de faible à fort car c'est au final une imperméabilisation disproportionnée de plus de 22000m2 qui sera réalisée.
Le Groupement d'Alerte et de Défense de l'Environnement du Lot, membre de la Commission d'Aménagement Commercial qui a autorisé ce projet, a suivi les préconisations de l'Etat et a été seul à émettre un vote négatif sur cette nouvelle création commerciale, tout comme il l'a fait pour l'extension de 8000 m2 prévues sur la plaine de Labéraudie. Nous alertons les cadurciens sur la perte de bio-diversité et sur les risques naturels potentiels inhérents à de tels projets.
Bien au-delà du conflit des “pro” et des “anti”, c’est bien la logique de bétonisation des terres, de la poursuite de la course au profit et au “toujours plus” à n’importe quel prix – surtout pour l’environnement – qu'il faut stopper. D'autant que ce projet est lancé alors même que la zone commerciale de la plaine de Labéraudie est à peine utilisée à 50 %. Le projet est donc bien inutile et néfaste.